Méaban

Méaban est un bateau de plaisance traditionnelle ayant la taille maximale pour être transportable sur remorque et mis à l’eau à partir d’une cale inclinée. On a cherché à associer de façon séduisante le charme d’une coque et d’un gréement classique, avec une étrave verticale et de belles hiloires en bois verni, et les exigences du monde d’aujourd’hui. En fait nous avons repris le programme du célèbre Bélouga de l’architecte Eugène Cornu, mais en plus habitable et plus marin. Le saumon-lest et la dérive pivotant sous le cockpit permettent de concilier l’avantage du dériveur quasi-intégral, sans l’encombrement d’un puits de dérive dans la cabine. Méaban est un bateau idéal pour visiter les petits ports et y béquiller tranquille. Les béquilles se rangent sous le cockpit.

Les emménagements comportent quatre couchettes, un petit bloc cuisine (des deux bords), une table à carte coulissante, une table de carré repliable, de très nombreux rangements et un emplacement pour WC chimique. On a pas voulu sacrifier la taille du cockpit, étanche et autovideur, d’un bateau dont la vocation est d’alterner sorties à la journées et croisières côtières à 2 ou 3 équipiers, avec la possibilité de coucher à 4. On y trouve un puits pour moteur hors-bord dans l’axe du gouvernail, ce qui facilite grandement les manoeuvres dans les ports encombrés.

Le gréement est celui de sloup houari, performant avec sa corne apiquée, et bien adapté au transport routier avec son mât de faible longueur. Deux équipiers suffisent pour mettre à l’eau et gréer. Une version de sloup bermudien avec mât bois ou alu est aussi prévue.

Méaban est transportable mais il faut tout de même un véhicule de bonne puissance.
Le premier exemplaire (en petites lattes) a été mis à l’eau le 29 avril 2006 à Sokoa (Pays Basque). Méaban s’est avéré stable et sécurisant, très équilibré à la barre que l’on peut lâcher quelques instants. Quelques bords à côté du Stir-Ven de l’architecte ont montré que les performances sont proches : le Stir Ven l’emporte par petit temps, mais Méaban fait jeux égal au près par brise établi. Au portant, Méaban tire profit d’une longueur flottaison supérieure de 50 cm environ. Méaban a démontré une remarquable aptitude à remonter au vent par forte brise.

La construction

Les premiers exemplaires ont été construits en petites lattes et ce mode de construction est toujours possible. Mais je propose maintenant une construction en bois moulé de contreplaqué, avec un grand bordé de fond développable en contreplaqué alors que les flancs sont constitués de trois plis de lattes verticales de contreplaqué. Un tissu de verre léger recouvre l’ensemble. C’est une technique facile qui donne une coque très robuste, plus légère légère et insensible aux variations d’humidité. Dans les deux cas, le montage se fait sur un ensemble de cloisons transversales et longitudinales imbriquées les unes dans les autres, intégrant la plupart des éléments d’emménagement.

Plusieurs Méabans ont été construits en bois moulé de CP par le chantier Grand-Largue. Le chantier a aussi construit un Méaban en version quillard avec un gréement bermudien moderne. Une vingtaine de Méabans sont construit ou en construction dans plusieurs pays.

En France, le kit est commercialisé par Grand-Largue et vous en trouverez ici le tarif. Le chantier propose aussi une version barre en main.